Le maximalisme au travail signifie posséder ce que vous aimez et utilisez, sans vous sentir obligé de débarrasser des choses ou de vous sentir coupable de posséder quelques doublons. Le maximalisme n’est absolument pas la même chose que le matérialisme ou le consumérisme.
Les maximalistes veulent apprécier ce qu’ils possèdent sans constamment se sentir obligés de posséder moins.
À chacun son seuil et son appétit
Dans un monde où on privilégie le minimalisme autant dans la vie domiciliaire que dans le milieu du travail, on peut parfois se sentir obligé d’éliminer des dossiers électroniques superflus, de faire du ménage dans ses courriels, de débarrasser les classeurs de dossiers papier, etc.
Or, nous avons tous un seuil de tolérance personnel au chaos et nous avons tous un appétit variable pour l’organisation. Alors, pourquoi vouloir tous entrer dans le même moule? J’ai certains clients qui se mettent beaucoup de pression à suivre une ligne de conduite dictée par la société minimaliste. Ce faisant, ils performent moins bien car ils sont inconfortables dans leur univers de travail.
Selon une étude de Civic Science Poll datant de 2018, 65% des répondants n’avaient aucun désir de devenir minimalistes. Seulement 10% se considéraient comme tels, alors que 11% voulaient le devenir et 14% travaillaient activement vers ce but.
Nous avons tous un seuil de tolérance personnel au chaos et nous avons tous un appétit variable pour l’organisation. Alors, pourquoi vouloir tous entrer dans le même moule?
Un exemple concret
Voyons une illustration concrète de maximalisme au travail. Prenez l’exemple d’une recherche dans vos courriels. Si vous en possédez 3 000, il y aura immanquablement moins de résultats à votre recherche que si vous en avez 25 000. C’est logique! Cependant, si vous êtes angoissé à l’idée de débarrasser certains courriels, mieux vaut tous les conserver, les archiver et développer d’excellentes méthodes de recherche. Vous obtiendrez les mêmes résultats, l’angoisse en moins!
Peut-être serez-vous à l’aise de ne conserver que les courriels des deux dernières années alors que votre collègue voudra préserver ceux des cinq ou des dix dernières. À chacun son seuil et son appétit.
Même un maximaliste doit s’organiser
Même si vous vous considérez un maximaliste, l’organisation physique de vos espaces de même que celle de votre ordinateur doit avoir lieu. La variable ici sera la quantité d’éléments que vous conserverez.
Stratégie #1 : Éliminer
Identifiez les choses qui ne servent plus ou dont vous n’avez plus besoin. Soyez sélectif en ne gardant que ce qui a une valeur sentimentale ou un usage pratique… mais ne limitez pas le nombre.
Stratégie #2 : Créer des zones
Plutôt que de chercher à avoir une esthétique minimaliste, embrassez le côté éclectique du maximalisme. Créez diverses zones pour les différents types d’articles que vous possédez.
Par exemple, ayez une bibliothèque dédiée à vos livres concernant votre travail. Ce type de zone vous donne un indice visuel quant au nombre d’objets de cette catégorie que vous possédez. De plus, cela aide à maintenir une certaine organisation.
Dans votre ordinateur, ayez des dossiers et sous-dossiers bien distincts où vous regrouperez vos fichiers par catégories.
Stratégie #3 : Créer des systèmes
Définissez des périodes de rétention de vos documents. Automatisez l’élimination de certains courriels passé ce délai. Incluez dans votre routine une période de déclassement annuel. Rangez vos articles d’une façon qui vous convienne (contenants transparents, bibliothèque, etc.).
Stratégie #4 : Faire une rotation et une sélection
Si vous possédez plus d’éléments physiques d’une certaine catégorie que votre espace ne peut en contenir confortablement, il s’avère une bonne idée d’en faire la rotation.
Par exemple, j’ai eu un client qui avait une collection de figurines de Tintin dans son bureau. Or, il en possédait tellement que si nous les avions toutes mises en exposition, cela n’aurait pas mis en valeur la beauté de celles-ci. De surcroît, cela aurait donné un aspect désorganisé. Nous avions convenu d’en exposer seulement une certaine quantité (ses préférées!) pour commencer. Nous avons placé les autres dans une boîte de son armoire. À la mi-année, il en a fait la rotation, ayant ainsi toujours de superbes éléments de décor, bien mis en valeur.
En conclusion, il faut regarder au-delà de l’étiquette que nous serions portés à mettre (minimaliste ou maximaliste) et plutôt trouver notre propre niveau de confort et travailler avec celui-ci afin d’être bien au travail.
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